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13 juin 2013 4 13 /06 /juin /2013 15:41

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C'était en l'an 92

et je n'étais pas né

 

Vint une nouvelle année

qui fit 93

 

Des treize à la douzaine

il en est trépassé

 

Avant que je sois né

qui ont vu défiler

 

Des orbes calcinés

sur le ciel

 

Des forêts déplacées

entre deux points damnés

 

Des villes exterminées

par des armées entières

 

Des hommes bardés de fer

des chevaux harnachés

 

Ruant par-dessus les frontières

des regards de mères

 

Et les mains de surcroît

de vieux porte-bannières

pleurant -

 

Ceux qui m'ont précédé

ont vécu sans compter

 

Ce qui restait de terre

et d'humain

- à venir -

 

et d'air où respirer

 

avant de s'en aller.

 

 

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commentaires

B
L'artiste et le poète doivent chanter la beauté et la joie mais ne doivent pas non plus oublier les larmes et la souffrance de ceux et celles qui nous ont précédé et qui ont permis notre<br /> bonheur.Merci Victor pour tes mots et ce dessin expressif qui les accompagne.<br /> Bonne soirée. Bises<br /> Blanche
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L
j'ai aimé vos mots leur sens leur rythme et touché avec vous ce retour du temps révolté
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B
On pense à "Oceano Nox" de Victor Hugo! Jolies couleurs de mauve et de sienne ajustées!
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