30 novembre 2010
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18:28
J'entends dans le silence
poindre une grande arme blanche
Quelle est cette cruelle idée
qui vagabonde?
Immense ombre étonnante
aux contours ricanants
que le vent innocent effleure.
Mais c'est la nuit qui tombe
sur la plus lourde branche
du jardin.
Published by Victor
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Poésie
23 novembre 2010
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16:41
C'est une pause qui dure dans l'écoulement lent
des journées quotidiennes. Un répit au milieu des heures creuses
et des paroles mal données.
Raconter et voir sous un jour nouveau
la vue de la fenêtre ouverte sur le jardin.
Novembre enfle dans la cime des arbres.
Le soir tombe très tôt, avant le retour des enfants.
Le vent souffle avec indécence et siffle
sous les portes de la vieille maison.
La pluie coule et colle les feuilles rouges
sur les vitres embuées.
Le temps se pose.
Le rêveur se repose
au regard qui furète à travers les rideaux de dentelle.
C'est une pause qui ralentit le sang et calme l'impatience
dans le ventre des femmes.
Une caresse douce comme la tendresse
au milieu de tous nos gestes de violence.
Raconter lentement une histoire
pour croire en l'humble vérité.
Published by Victor
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Poésie
9 novembre 2010
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18:21
- Ombres -
Le feu bruit dans la cheminée
il est sonore dans la pénombre
les braises crissent -
Novembre dehors s'est endurci
une neige-pluie tombe sans répit
le jour s'est obscurci -
Des ombres passent furtives
entre les arbres
On dirait des formes humaines
elles peinent dans leur démarche
Cherchent-elles en vain
de leur monde la sortie ?
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Poésie
5 novembre 2010
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18:13
Un panier empli d'odeurs moites et chaudes de l'automne
C'est le voyage de l'arbre aux confins de l'univers -
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Poésie
3 novembre 2010
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16:14
Les cabines de bains de Bernières sur mer
compagnes fidèles des vagues de la mer
nous regardent passer, civiles,
contemplant la mesure de chacun de
nos pas -
Rien n'affecte leur allure, digne,
de dames du bord de mer,
témoins muets et impassibles
contrairement à nous
elles ne bougent pas -
Et elles restent debout
malgré les vagues des longs jours de tempête
et les assauts des quatre vents du Nord
face au grand horizon,
limite et fol espoir
de nos âmes humaines.
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Poésie
29 octobre 2010
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15:45
Il marchait d'un pas assuré
un pied devant l'autre, il avançait sans réfléchir
- automatisme programmé par le cerveau -
D'un bout à l'autre des avenues, lacets de rues
- entre deux révolutions lunaires -
il avançait, mille choses à accomplir
avant le soir.
Après des tours et des détours,
fatigué
il s'assoit, ôte sa jambe qu'il dépose
près de soi.
Et il s'endort.
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Poésie
27 octobre 2010
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13:35
L'homme encapuchonné marche
au milieu du cloître
Son regard est tourné vers les briques
et le marbre
Il voit loin au-delà de l'immense mur opaque
ce qui est invisible à nos regards d'ivoire
De longs piliers de pierre
s'élancent vers le ciel
Et sur les hauts plafonds
résonne dans le noir
L'écho des chants de l'ombre et
de l'âme du soir
L'homme encapuchonné marche
au milieu du cloître
Il porte un habit noir
et son pas régulier
Sur les dalles sonores
scande et rythme le temps
A son âme imparti
du matin jusqu'au soir.
Eglise St Pierre St Paul
de Souvigny ( Allier)
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Poésie
26 octobre 2010
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14:35
Une forêt d'ébène sculptée
par des magiciens ivres se tord au bout du chemin sinueux
parcouru par les vents
Les oiseaux tremblent et leurs plumes tombent lourdes
comme le plomb
Ils crient
et leur cri retentit jusqu'au fond des abîmes
noirs et majestueux
Le serpent au collier d'or rutile de splendeur insolente,
il n'a pas peur, il se glisse furtivement entre les arbres morts
on dirait un diamant qui roule dans la pénombre -
Et les loups hérissés accourent pour s'emparer
du pouvoir abandonné par les derniers hommes
de la dernière contrée.
Il fait noir dans la forêt d'ébène mais
au creux du rocher une minuscule lueur brille.
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Poésie
25 octobre 2010
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16:46
Je fais du tri dans la maison.
Je range, je classe je désordonne
Je place, je case je démêle
J'ordonne, je groupe je distribue
Je pose, j'arrange je libère
Je déclasse mes antiquités
Au rang de babioles à jeter
Je froisse, je brûle mes vieux papiers
Je désembrouille mes idées
J'ouvre l'espace à la clarté
Sur les pavés la foule en marche
affronte les masques du passé.
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